Pas d'incompatibilité entre la marche et le vélo, bien au contraire. Cinq passionnés de ces deux disciplines en ont fait l'expérience.
Je vais vous faire partager notre belle expérience et non notre performance... Notre objectif ? Rejoindre Châteaulin par le chemin de halage, au départ de Rohan, et effectuer le retour par la voie verte, jusque Merdrignac.
Un périple en 6 étapes, 416 kilomètres.
Samedi 01 septembre
Départ à 9h45 de Rohan, pour notre première étape qui nous emmène jusque Laniscat.
(cliquer sur les photos pour les agrandir)
Vous reconnaissez ?
Oui, c'est le magnifique château de Pontivy. Nous avions presque envie de prendre un petit café, mais nous poursuivons notre chemin.
C'est à l'écluse N° 110 que nous faisons escale pour un déjeuner sur le pouce.
Le soleil est généreux, c'est parfait ! Un panneau nous indique la direction de "La chapelle Notre Dame des Carmes", nous partons à la découverte de celle-ci. L’accès est très pentu, Albert debout sur les pédales ne veut rien lâcher. Hélas la chaîne de son VTC en a décidé autrement...
Mais, un brave agriculteur à la retraite avait le nécessaire pour un sommaire dépannage.
Ayant perdu du temps nous repartons sans avoir vu la chapelle.
Après avoir sillonné les pénibles côtes de Mur de Bretagne à la recherche sans succès d'un vélociste, il nous faut encore trouver un peu d'énergie pour atteindre le gite d'étape.
Les montures sont rangées, un pot d'accueil nous attend. Il nous faudra une bonne nuit réparatrice pour atténuer les petites douleurs.
Dimanche 02 septembre
Nous prenons tout notre temps pour savourer notre petit déjeuner, préparé avec cœur et générosité par la maîtresse de maison.
Il est 10 heures, il faut y aller. Notre seconde étape va nous emmener jusqu'à Spézet. Nous longeons le canal sur un tronçon de voie verte récemment arrangé, en direction de Gouarec.
Des travaux sur l’ancienne voie ferrée, nous laisse penser à un aménagement touristique.
Au coeur du bourg de Gouarec
Au fil de l'eau : Entre coup de pédales, pause et réconfort.
Il est 16 heures, nous quittons le bord du canal pour regagner notre hôtel par la route. Pas de tout repos non plus ! nous devons monter un douloureux dénivelé sur 2 kilomètres.
C'est dans un charmant petit hôtel "Les Bruyères" que nous déposons nos sacoches.
Lundi 03 septembre
Une nuit calme et tranquille : Nous sommes au troisième jour. Avec beaucoup d'humour, le chef nous sert un bon café et tout ce qui va avec.
A cheval sur nos bécanes, nous repartons.
Nous passons au bord de Châteauneuf du Faou ; l’arrêt pour une visite se fera au retour.
Y aurait-il un problème de navigation ?
Albert et Jean-Claude porte un large coup d’œil sur la carte.
Tronçon riche en histoire et vestiges :
Sur les hauteurs, le château de Trévarez :
Nous faisons escale, écluse 227 au Pont-Coblant : Nous sommes intrigués par une carcasse de bateau bien amarré qui semble avoir reçu de bons soins.
Il s'agit du chaland "Victor" : En 1932, le chaland "Victor" chargé de cent tonnes d'ardoises se dirigeait sur Pont-Coblant. A 300 mètres de l'écluse N°224 de Rosvégen, le chaland fut entraîné par le violent courant à cet endroit et heurte le pont. Malgré les moyens mis en oeuvre, le chaland coula. Après de gros efforts le bateau fût renfloué et attaché solidement.
Pendant 70 ans, il subira les caprices du canal, pris au piège dans la vase. En 2003, une association "Il faut sauver Victor" lance une campagne de souscription pour la restauration de "Victor". Il fait désormais partie du paysage.
Là aussi la seconde guerre a laissé des traces...
Comme dans les précédents hébergements, nous recevons un accueil chaleureux et plein d'attention.
C'est aussi à Châteaulin, que nous allons trouver le nécessaire pour anticiper la panne.
A pied et à vélo, nous avons découvert la ville.
Mardi 04 septembre
Les organismes souffrent un peu... de petites tensions musculaires se font sentir.
Janine, qui a toujours le nécessaire dans sa trousse à pharmacie a endossé le rôle de masseur.
Avec beaucoup de douceur et d'efficacité, elle a adouci les bobos.
C'est un jour un peu particulier et nostalgique : en effet nous effectuons notre demi-tour.
Nous tournons le dos à la ville de Châteaulin, pour reprendre les berges du canal, jusqu'à l'Abbaye de "Bon Repos".
C'est un autre regard, que nous portons sur le chemin du retour... Je confirme, on ne voit pas la même chose, ou bien, différemment.
A la hauteur de Gouézec, une chapelle attire notre curiosité. Son histoire est assez particulière. L'exploitation des ardoisières avait fait de ce bâtiment, le bureau de la carrière.
Les années de prospérité s'étant envolées, en 1951, elle fut transformée en chapelle dédiée à "Sainte-Barbe" et fût agrandie en 1957. En l'année 2000, le recteur de l'époque décida de la désaffecter.
Elle sert désormais de lieu d'expositions.
C'est à écluse 222 que nous faisons notre pause déjeuner.
Quelques kilomètres nous séparent de "Châteauneuf-du-Faou". Comme prévu, nous y faisons une halte.
Dans un plan très incliné vers le Sud, "Châteaulin" domine de presque 70 mètres l'Aulne.
Il nous faut encore, nous accrocher à notre guidon et appuyer très fort sur les pédales pour atteindre le sommet.
L'effort est récompensé, par la vue qui s'offre à nous...
La flore fait également partie de nos observations....
Vous serez d'accord avec moi,
cela vaut bien
un peu de réconfort ?
A nouveau une stèle chargée
d'histoire et d'émotion...
Dans un écrin de verdure, La Chapelle de Notre Dame de La Pitié : elle est bâtie sur un site unique, au bord du canal, au flanc d'une colline boisée.
A présent plus d’arrêt jusque "Spézet". Nous passons une seconde nuit aux "Bruyères".
Mercredi 05 septembre
Départ de Spézet en direction de Gouarec, ou plus précisément "l'Abbaye de Bon Repos".
Ayant vu les choses essentielles à l'aller, nous roulons au cours de l'étape sans nous attarder.
Vers 16h30, nous sommes au pied des falaises de Gouarec.
Bien arrivés à destination : Et toujours aussi émerveillés, même si nous connaissons les lieux.
Pour une dernière nuit en dehors de chez nous, nous retrouvons Sylvie.
Jeudi 06 septembre
C'est le sixième jour, et notre dernière étape : Nous quittons le bord du canal, pour la charmante voie verte, qui traverse l'Armorique.
Un dernier clin d’œil sur le bout du Lac de Guerlédan
Durant notre périple le soleil a été présent, même parfois fatigant.
Mais c'est quand même plus agréable que de le faire sous la pluie.
Nous nous sommes donné rendez-vous en 2019, pour une autre destination...